Quel est le point commun entre une comédienne et une personne diagnostiquée comme étant bipolaire ?
Toutes deux sont « possédées par une pensée qui n’est pas la leur ».
Que se passe t’il lorsque ces deux personnes n’en font qu’une ?
Florence Cabaret a 39 lorsqu’on pose enfin un mot sur ses maux : elle est atteinte de bipolarité.
Tout a vraiment dérapé alors qu’elle jouait Marie Tudor au Théâtre du Lucernaire.
Elle triomphait dans ce rôle mais elle avait de plus en plus de mal à s’en défaire.
Un soir, alors qu’elle se sent investie d’une « mission » bien supérieure, elle n’est tout simplement pas allée jouer.
Elle décide d’aller enterrer ses papiers d’identité afin de devenir pleinement la Reine…
Elle sera retrouvée au bout de 48 heures errant dans les rues de Paris…
Commence alors un long parcours ponctué de crises, d’hospitalisations jusqu’à ce qu’enfin elle soit correctement prise en charge avec le traitement adéquat.
Loin de la complainte fataliste ou larmoyante, Florence Cabaret nous offre un témoignage bouleversant et nécessaire.
Avec beaucoup d’humour et d’auto-dérision elle nous prouve, avec son histoire, que le Théâtre, l’art en général, peut s’avérer salvateur.
Ses talents de comédienne sont incroyables (elle joue aussi bien son propre rôle que celui de son entourage, de sa famille et bien entendu des médecins) et il faut tellement de courage pour se livrer comme elle le fait avec justesse et simplicité.
Nous avons découvert cette création à l’Artéphile d’Avignon mais elle est programmée à Paris, au Théâtre de Belleville, en décembre prochain. Ce serait déraisonnable de rater l’occasion de voir cette performance artistique et humaine.
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Auteur : Denis Lachaud
Mise en scène : Catherine Schaub
Interprète : Florence Cabaret
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